Dans une correspondance datée du 22 septembre, le membre du gouvernement écrit : « J’ai l’honneur de vous informer que les autorités nationales et l’Asecna prennent toutes les mesures nécessaires pour garantir la continuité sans restriction du service public afin d’assurer la sécurité de la navigation aérienne dans l’espace aérien du Cameroun. À cet effet, je vous invite à maintenir vos opérations conformément au programme approuvé par la CCAA [Autorité civile aéronautique] ».
Dans la même veine, le ministre des Transports a saisi les autorités préfectorales du Centre, du Littoral et du Nord, où se trouvent les aéroports les plus importants du pays (Nsimalen, Douala, Garoua), pour leur demander de réquisitionner des contrôleurs aériens dans leur circonscription administrative à partir du 23 septembre jusqu’à la fin de la grève.
Au niveau de la direction générale de l’Asecna, ordre a été donné aux représentants nationaux d’identifier tous les agents grévistes et de prendre les mesures conservatoires nécessaires : suspension du contrat, licenciement, poursuites judiciaires et toutes autres sanctions prévues par le statut du personnel. « Tout agent réquisitionné et qui ne respecte pas la décision des autorités nationales doit être immédiatement interdit d’accès à l’aéroport et suspendu en attendant son licenciement par le mécanisme statutaire approprié », prescrit le DG de l’Asecna dans une correspondance signée le 21 septembre.
Au Cameroun, le ministre des Transports avait obtenu, le 22 août dernier, une levée du mot d’ordre de grève des syndicalistes camerounais prévu du 25 au 27 août 2022. Ce compromis a été obtenu au terme d’une réunion multipartite au cours de laquelle des « avancées significatives » ont été constatées dans la résolution des revendications exprimées par les onze organisations syndicales cosignataires du préavis de grève susmentionnée.
Les syndicalistes réclament, entre autres : le renforcement des capacités opérationnelles ; l’épanouissement professionnel ; un plan de carrière du contrôleur aérien de l’Asecna. Des négociations ont été engagées au sein de l’institution dont le Cameroun est membre fondateur, sans pour autant parvenir à déboucher sur une solution qui satisfait les contrôleurs. Ce qui laisse encore craindre un risque de perturbation du transport commercial dans les 17 pays dont l’agence gère les espaces aériens. La réquisition des contrôleurs aériens ressemble davantage à une mesure de sureté.
Source : investiraucameroun