Le Cameroun en 1997

Edzoa quitte la scène. L'Internet fait son entrée au Cameroun

L'Internet, le réseau de tous les réseaux
L'Internet, le réseau de tous les réseaux

Les principaux dirigeants

Fonction Titulaire Depuis   Fonction Titulaire Depuis
Président de la République Paul BIYA 1982   Président Assemblée nationale Djibril CAVAYE YEGUIE 1992
Président Conseil économique et social Luc AYANG 1984   Président de la Cour suprême Alexis DIPANDA MOUELLE 1991
Premier ministre Peter MAFANY MUSONGE 1996        

Politique

Titus EDZOA commence sa descente aux enfers

Ancien Secrétaire général de la Présidence "retrogradé" à la Santé publique avant de démissionner avec fracas, Titus Edzoa a été arrêté non sans avoir été, quelques jours durant, candidat à l'élection présidentielle.

Accusé de détournement de deniers publics, il croupit depuis le mois de juillet, dans les geôles du SED, le Secrétariat d'Etat à la Défense, en compagnie de Michel Thierry Atangana, présenté comme son complice au Copisur, le Comité de pilotage et de suivi des projets routiers Yaoundé — Kribi et Ayos — Bonis (Copisur).

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La déclaration de démission de Titus EDZ
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Edzoa : "Biya ne travaille pas!"

Peu après sa démission du gouvernement et l'annonce de sa candidature à l'élection présidentielle d'octobre, Titus Edzoa a accordé une interview au journal Le Jour.

Dans l'extrait qui suit, il ne se montre pas tendre avec le Président Biya qu'il accuse de ne pas travailler : "J'ai toujours été positif. Mais ce n'est pas à un ministre de dire que tout est immobile. Vous le voyez vous-même rien ne marche. On lui dit : « Bougez ! Bougez ! », Il ne bouge pas. Il ne travaille pas. Vous ne pouvez pas vous imaginer les efforts qu'on fait de l'intérieur pour que les choses évoluent. Pour faire aboutir la nouvelle constitution, ce fut très rude. Il ne voulait même pas qu'on limite les mandats. Et lorsque vous expliquez qu'on doit limiter les mandats pour obliger les hommes d'Etat à se donner un programme d'action établi dans le temps, on vous taxe de rebelle. Les gens s'imaginent qu'ils vont gouverner sans calendrier. Ce n'est pas possible. Il faut des programmes étalés sur une période donnée.  Là, on est obligé de produire des résultats".

Titus Edzoa , dans sa lancée, accuse également Paul Biya de diviser pour mieux régner : "Voyez-vous, vous êtes deux amis. Vous êtes ambitieux. Il appelle l'un de vous et lui dit : « Je vais te nommer à tel poste», puis il le fait. Vous vous mettez à travailler. Ensuite, il appelle votre ami et lui dit du mal de vous et de votre manière de travailler. Et promet votre poste à votre ami. Puis il vous dit que votre ami fait des mains et des pieds pour prendre votre poste. Quelque temps après, il le nomme à votre place. Comment ce dernier peut-il démontrer qu'il n'est pas à l' origine de votre chute? Vous êtes obligés de vous brouiller. Et cela installe un climat malsain, un climat de méfiance et d'animosité. Et pourtant, vous êtes complémentaires et on a besoin de cela pour un bon rendement. Il y a aujourd'hui des techniques modernes de gestion. Un travail d'équipe ".


Législatives. Le RDPC redevient seul maître à bord

17 May 1997 National Assembly Election

 

Registered Voters

3,844,330

   

Total Votes (Voter Turnout)

2,906,186 (75.6%)

   

Party

Number of Seats (180)

Cameroon People's Democratic Movement (RDPC)

109

Social Democratic Front (SDF)

43

National Union for Democracy and Progress (UNDP)

13

Cameroon Democratic Union (UDC)

5

Movement for the Defense of the Republic (MDR)

1

Union of the Peoples of Cameroon (UPC)

1

Liberty Movement of the Cameroon Youth (MLJC)

1

Vacant*

7

*The Supreme Court cancelled the election results in seven constituencies due to serious irregularities. On 3 August 1997 further polls were conducted to fill the vacant seats. The RDPC won all of the seats, thus increasing its level of representation in the national assembly to 116.

 

Paul BIYA réélu avec un score de parti unique

Registered Voters 4,220,136  
Total Votes (Voter Turnout) Not Available (81.4%)  
Invalid/Blank Votes Not Available  
Total Valid Votes 3,422,055  
Candidate (Party) Number of Votes  % of Votes
Paul Biya (RDPC) 3,167,820 92.57%
Henri Hogbe Nlend (UPC) 85,693 2.50%
Samuel Eboua (MDP) 83,506 2.44%
Albert Dzongang (PPD) 40,814 1.19%
Joachim Tabi Owono (AMEC) 15,817 0.46%
Antoine N'Demannu (RDPF) 15,49 0.45%
Gustave Essaka (DIC) 12,915 0.38%
*The election was boycotted by three main opposition parties – the Social Democratic Front (SDF), National Union for Democracy and Progress (UNDP), Cameroon Democratic Union (UDC). A smaller party, the Union of African Populations (UPA) also joined the boycott.

Education

Le projet "Ecoles japonaises" est lancé

Le Gouvernement du Japon finance le "Projet  de Construction  d'Ecoles  Primaires  en  République  du  Cameroun"  pour  la  construction  de  30  écoles  afin de   réduire   les   classes   à   effectifs   pléthoriques   et   d'améliorer   les   conditions   d'apprentissage   et d'enseignement  dans  les  villes  de  Yaoundé  et  Douala, où  les  conditions  d'apprentissage  et  d'enseignement  sont  dégradées.
Dans  le  cadre  de  ce  Projet  qui  sera  exécuté  en  3  ans  à  partir  de  1997, 318 salles de classe délabrées  et présentant le risque d'effondrement  seront remplacées par les nouvelles classes et 18 salles de classe seront construites en extension, ce qui permettra de réduire le nombre d'effectifs par classe, qui est aujourd'hui de 71, à une  valeur  plafond  de  60  dans  ces  2  villes,  améliorer  largement  les  classes  à  effectifs  pléthoriques et augmenter la population scolarisable.


Economie

Express Union vulgarise l'envoi rapide d'argent

La Banque mondiale d'accord pour financer le PAS-2

La deuxième phase du PAS, le Plan d'ajustement structurel auquel est soumis le Cameroun depuis une dizaine d'années a trouvé son financement. Le Conseil d'administration de la Banque mondiale a approuvé, en décembre, le pret destiné à financer ce PAS-2.

Les objectifs  programme visent le   rétablissement des équilibres internes et externes, en vue d’une croissance  durable  et équitablement  répartie. 

Quant aux objectifs quantitatifs du programme, ils sont :

  • la réalisation d’un taux de croissance moyen de 5% à faible taux d’inflation (2% par  an),  et
  • une  stabilisation  des  comptes  extérieurs,  avec  un  déficit  du  compte  courant inférieur à 2,5% du PIB.

Pour comprendre

 

Coup d'accélérateur dans le processus de privatisation

La Commission technique de privatisation et des liquidations (Ctpl), la structure chargée, sous la tutelle du ministère de l'Economie et des Finances (Minefi), "d'étudier, de préparer et de suivre les mesures inhérentes à la privatisation et la liquidation des Entreprises publiques et parapubliques" a été créée en janvier de cette année 1997. C'est la énième structure du genre depuis le lancement, en 1990, du processus de privatisation et de liquidation des entreprises publiques en  difficulté.


Nécrologie

Eboa Lottin ne chantera plus


L'ancien premier-ministre Simon Pierre Tchoungui n'est plus

Simon Pierre TCHOUNGUI, le dernier premier ministre (1965-1972) du Cameroun oriental, est décédé le 23 juillet dernier à l'hôpital Général de Yaoundé. Il avait 81 ans.

Victor Ayissi Mvodo, ancien ministre

L'ancien ministre de l'Administration territoriale, baron de l'époque Ahidjo devenu adversaire du président Biya, s'était déclaré candidat à l'élection présidentielle. 

Jean Fochivé, ancien chef des renseignements & de la police

L'humouriste Jean Miché Kankan est mort

Le Commissariat, l'une des pièces les plus célèbres de Jean Miché Kankan


Disparition d'Henri Bandolo, ancien journaliste et ministre