Douala Histoire - Préparation du thème Tourisme

L’HISTOIRE DU TOURISME À DOUALA


I. Douala, port d’entrée et curiosité exotique (1884 – 1945)

1. Le regard colonial sur la ville

  • Découverte de Douala par les explorateurs européens (années 1860–1880).

  • Fondation de la colonie allemande en 1884 : Douala devient un point stratégique d’accueil pour administrateurs, commerçants et missionnaires.

  • Premiers visiteurs : fonctionnaires, explorateurs, missionnaires, commerçants.

  • Description pittoresque de la ville dans les récits de voyage européens.

2. Premières infrastructures touristiques et de loisirs

  • Hôtels et pensions coloniales : naissance des premiers établissements d’accueil (hôtel du Kamerun, maisons d’hôtes, clubs européens).

  • Loisirs coloniaux : chasse, excursions fluviales, clubs sportifs, plage de Youpwé.

  • Développement du transport fluvial et portuaire (port allemand, gare de Bessengué).

3. Naissance d’un imaginaire touristique

  • Les cartes postales, photographies, brochures missionnaires et récits d’explorateurs présentant Douala.

  • Douala comme vitrine du Cameroun allemand, puis français : le port, le fleuve, la ville “moderne”.

  • Sources : archives coloniales (Allemagne, France), rapports des missions, premières cartes touristiques.


II. Douala, vitrine du Cameroun moderne (1945 – 1980)

1. L’après-guerre et l’essor du tourisme d’affaires

  • Réouverture du Cameroun aux visiteurs étrangers après la Seconde Guerre mondiale.

  • Création et montée en gamme des hôtels (Akwa Palace, Hôtel du Plateau, etc.).

  • Développement des services touristiques : premières agences de voyages, guides locaux.

2. Le port et l’aéroport, moteurs du tourisme

  • Douala devient la principale porte d’entrée du Cameroun (ouverture du nouvel aéroport international en 1948, extension du port).

  • Accueil des hommes d’affaires, diplomates, journalistes et techniciens.

  • Début du tourisme d’affaires et administratif (missions, séminaires).

3. Le visage urbain et culturel de la ville

  • Transformation des quartiers : Akwa (centre commercial), Bonanjo (administratif), Deïdo (culture populaire).

  • Naissance d’une vie culturelle urbaine : bars, cinémas, cabarets, fêtes populaires.

  • Premiers festivals et événements à dimension touristique (Ngondo, foires commerciales).

4. Promotion et communication touristique

  • Brochures d’Air France, Cameroon Airlines, guides du Cameroun (années 1950–1970).

  • Douala dans les médias et dans l’imaginaire du “Cameroun moderne”.

  • Sources : presse coloniale et nationale, archives aéroportuaires, photographies, publicités.


III. Expansion et diversification du tourisme urbain (1980 – 2000)

1. Le tourisme d’affaires s’impose

  • Multiplication des hôtels, restaurants, agences de voyages.

  • Création d’infrastructures de congrès, séminaires, expositions.

  • Rôle des compagnies internationales, ONG et institutions régionales (BEAC, CEMAC, entreprises).

2. Tourisme culturel et événementiel

  • Montée du Ngondo comme événement identitaire et touristique.

  • Création du Musée Maritime, des galeries et espaces artistiques (préfiguration de Doual’Art).

  • Début du tourisme “urbain” : redécouverte de Bonanjo, architecture coloniale.

3. Douala et le tourisme de passage

  • Douala comme étape vers Kribi, Limbe, ou l’Ouest.

  • Aéroport de Douala : forte croissance du trafic passagers (Air Afrique, CAMAIR, etc.).

  • L’essor du commerce sous-régional : touristes d’affaires nigérians, centrafricains, tchadiens.

4. Difficultés et limites

  • Crises économiques (années 1980–1990), baisse des investissements.

  • Insuffisance d’entretien des infrastructures hôtelières et patrimoniales.

  • Faible visibilité internationale.

  • Sources : statistiques MINTOUL, rapports de CAMAIR, presse (Cameroon Tribune, Le Messager).


IV. Repositionnement et défis contemporains (2000 – aujourd’hui)

1. Modernisation et relance

  • Réhabilitation des hôtels et ouverture de nouvelles chaînes (Pullman, ONOMO, etc.).

  • Développement du tourisme d’affaires : séminaires, conférences, missions d’experts.

  • Amélioration de l’aéroport, infrastructures routières et portuaires.

2. Le tourisme culturel, artistique et de mémoire

  • Rôle de Doual’Art, SUD (Salon Urbain de Douala) et des initiatives culturelles contemporaines.

  • Valorisation du patrimoine Sawa, du Ngondo, des musées et de l’art urbain.

  • Projets de circuits patrimoniaux et d’écomusées.

3. Tourisme durable et image de la ville

  • Initiatives de la Ville de Douala et du MINTOUL pour améliorer la qualité du cadre de vie.

  • Revalorisation des espaces naturels (Wouri, Manoka, Dibamba).

  • Enjeux de propreté, sécurité, environnement et urbanisme.

4. Douala dans la stratégie nationale et régionale du tourisme

  • Place dans les plans nationaux de développement du tourisme.

  • Rôle stratégique de Douala comme hub de la CEMAC.

  • Perspectives : croisières fluviales, tourisme de mémoire, tourisme créatif.


V. Conclusion – Douala, miroir du tourisme camerounais

 

  • Synthèse de la trajectoire : du port colonial à la métropole d’affaires et de culture.

  • Continuités et ruptures dans les formes de tourisme.

  • Défis pour la mise en valeur historique et patrimoniale.

  • Douala comme laboratoire d’un tourisme urbain africain.

Les hotels à Douala

Quizz Hotels / Restos de Douala

Quel est le premier hotel ou restaurant ouvert à Douala?

Quel est le plus vieil hotel ou resto en activité à Douala?