L'histoire de l'énergie au Cameroun

I. Introduction : L'énergie, un moteur du développement

  1. L’importance de l’énergie :
    • Son rôle dans le développement économique, l’industrialisation, et l’amélioration des conditions de vie.
    • L’évolution des besoins énergétiques au Cameroun : croissance démographique, urbanisation, industrialisation.
  2. Les défis énergétiques historiques et contemporains :
    • Passer des sources traditionnelles aux sources modernes.
    • Répondre aux besoins croissants de manière durable.

II. Les sources d’énergie traditionnelles

  1. Les premières formes d’énergie :
    • Bois de chauffe et charbon de bois : rôle central dans les ménages et les activités artisanales.
    • Énergie humaine et animale : utilisée pour l’agriculture, les transports et les travaux communautaires.
  2. Limitations des sources traditionnelles :
    • Déforestation et impacts environnementaux.
    • Rendement énergétique limité.

III. Les débuts de la production d’électricité

  1. Les moteurs thermiques :
    • Introduction des générateurs à moteur diesel pour l’éclairage des villes (Douala et Yaoundé) et des infrastructures coloniales.
  2. L’hydroélectricité comme solution durable :
    • Identification du potentiel hydroélectrique du Cameroun dans les années 1940-1950.
    • Construction des premiers barrages hydroélectriques.

IV. L’ère de Powercam et des pionniers de l’énergie électrique

  1. Création de Powercam :
    • En 1952, Powercam (Power Corporation of Cameroon) devient le premier grand acteur du secteur électrique, gérant la production et la distribution.
    • Développement de barrages clés comme Edéa et Song-Loulou.
  2. Impact de Powercam :
    • Modernisation des infrastructures urbaines.
    • Début de l’électrification rurale, bien que limitée.

V. Les mutations du secteur après l’indépendance

  1. Sonel : nationalisation du secteur électrique
    • Créée en 1974 pour remplacer Powercam et gérer la production, la distribution et la maintenance.
    • Expansion des infrastructures électriques pour soutenir le développement économique.
  2. Les grands barrages hydroélectriques de l’époque :
    • Song-Loulou (1976) : production à grande échelle pour soutenir l’industrie et les ménages.
    • Lagdo (1982) : barrage clé pour le Grand Nord, malgré des performances limitées.
  3. Les défis de Sonel :
    • Manque d’investissement et vétusté des infrastructures.
    • Difficulté à répondre à la demande croissante, entraînant les premières grandes coupures.

VI. L’ère de la privatisation : AES Sonel et Eneo

  1. Privatisation sous la pression des institutions internationales (2001)
    • AES Corporation (États-Unis) prend le contrôle de Sonel, rebaptisée AES Sonel.
    • Modernisation partielle des infrastructures, mais des défis persistent.
  2. Eneo (2014 - aujourd'hui) :
    • Retour à une gestion semi-publique, avec Actis comme actionnaire majoritaire.
    • Rôle accru des acteurs privés dans la production (IPPs).
  3. Problèmes récurrents :
    • Coupures fréquentes et pertes en ligne élevées.
    • Manque d’investissements pour répondre aux besoins croissants.

VII. Les autres producteurs et sources alternatives

  1. Les nouveaux acteurs du secteur :
    • Globeleq : producteur indépendant opérant dans plusieurs centrales.
    • Aggreko : solutions temporaires pour répondre à des pénuries.
  2. Les nouvelles sources d’énergie :
    • Introduction de l’énergie solaire et éolienne, bien que marginale.
    • Exploration du gaz naturel pour la production électrique (barrage de Kribi).

VIII. L’avenir du secteur énergétique camerounais

  1. Les grands projets en cours :
    • Barrage de Nachtigal : augmentation significative de la capacité de production.
    • Développement de mini-barrages pour l’électrification rurale.
  2. Le rôle de l’EDC (Electricity Development Corporation) :
    • Gestion et développement des infrastructures hydroélectriques.
    • Partenariat avec des investisseurs pour de nouveaux projets.
  3. Enjeux environnementaux et durabilité :
    • Promotion des énergies renouvelables pour réduire l’empreinte carbone.
    • Réduction de la dépendance aux combustibles fossiles.

IX. Conclusion

  1. Un secteur en transformation :
    • Le Cameroun possède un énorme potentiel énergétique, en particulier hydroélectrique, mais les infrastructures doivent suivre.
  2. Appel à une gestion durable et inclusive :
    • Réduction des coupures, électrification rurale, et diversification des sources d’énergie.
    • Mobilisation des acteurs publics et privés pour répondre aux besoins actuels et futurs.