Un vaste processus de normalisation de toutes les activités du Combinat Portuaire de Douala-Bonabéri a été lancé, couplé à la rénovation, la modernisation et le développement de ses infrastructures et superstructures.
Les derniers grands investissements ici dataient des années 80. Depuis lors, pour des raisons économiques, de nombreuses infrastructures sont tombées en désuétudes, certaines superstructures en état de délabrement avancé, quand d’autres n’étaient plus fonctionnelles pour diverses raisons. Parmi ces infrastructures, l’appontement pétrolier sur duc d’albe détruit en 2001 par deux accidents successifs de navire.
Compte tenu des menaces d’incendie qui pesaient sur les installations provisoires de chargement et de déchargement des produits pétroliers, et même du Port en général, sa reconstruction en urgence s’imposait à nous. Le projet a donc été inscrit au rang des priorités de la stratégie de développement du Port de Douala-Bonabéri.
Nom du projet : Rénovation de l’appontement pétrolier sur Duc d’Albe
Maître d’ouvrage : Port Autonome de Douala (PAD)
Entreprise cocontractante : [à compléter si connu]
Localisation : Zone pétrolière du Port de Douala-Bonabéri, Région du Littoral, Cameroun
Date de mise en service : 28 avril 2021
Durée d’inactivité avant rénovation : 20 ans (accident ayant détruit l’ancien appontement)
Restaurer une infrastructure pétrolière stratégique
Accueillir des navires de grande capacité (jusqu’à 20 000 tonnes métriques)
Réduire les délais de séjour à quai et les coûts de surestaries
Renforcer la performance logistique du terminal pétrolier
S’inscrire dans la stratégie globale de modernisation du Port de Douala-Bonabéri
| Élément | Détail technique |
|---|---|
| Type de navire admissible | Tanker M/T CAPE LIMBOH (tirant d’eau 8,5 m) |
| Capacité maximale | 20 000 tonnes métriques |
| Ancienne capacité (quai provisoire) | 14 000 tonnes métriques |
| Bras de déchargement | Modernes, dernière génération |
| Tuyauteries | 5 conduites de 8 à 10 pouces de diamètre |
| Liaison | Plateforme pétrolière → chambre à vannes SCDP |
| Débit de pompage | ≈ 600 m³/h |
| Gain de temps | Réduction d’environ 30 % |
Augmentation du débit de traitement des navires pétroliers
Réduction significative des délais de séjour à quai
Diminution des coûts liés aux surestaries
Renforcement de la compétitivité du terminal pétrolier
Contribution directe à la stratégie de développement du PAD
Projet inscrit dans les priorités de modernisation du Port de Douala-Bonabéri
Réponse aux exigences de performance logistique et de sécurité industrielle
La Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers a accepté d’accompagner le Port Autonome de Douala dans le projet de reconstruction de l’appontement pétrolier détruit il y a une vingtaine d’années. Le Directeur Général de la SCDP, Madame Véronique Moampéa Mbio apporte des éclairages sur cette collaboration avec le
Port Autonome de Douala.
Mme le DG, quelle importance revêt la reconstruction du duc d’Albe pétrolier du Port de Douala-Bonabéri pour la SCDP ?
La reconstruction de cet ouvrage constitue, pour la SCDP et les autres parties prenantes (Marketers, transporteurs, PAD), une étape significative dans le processus de réduction des risques liés à la manipulation des produits pétroliers, et qui a pour but de pérenniser la stabilité du réseau de distribution nationale et de sécuriser les installations portuaires.
En effet, ce poste qui est exclusivement dédié à la réception des navires pétroliers, contrairement au quai polyvalent n°1 où nous effectuons jusqu’alors nos opérations de réceptions, est emménagé suivant les normes et standards internationaux requis en la matière.
Ce qui de ce point de vue, peut nous garantir un niveau de performance satisfaisant pour ce qui est de la maîtrise des risques liés à nos opérations de déchargements des produits pétroliers à destination de nos dépôts.
Qu’est-ce qui va fondamentalement changer dans la distribution et le stockage des produits pétroliers au Cameroun et dans certains pays de la sous-région (Tchad-RCA)
La mise en exploitation de cette infrastructure, qui est dorénavant dédié exclusivement aux opérations de réception des navires pétroliers, va considérablement réduire les délais de planche, et par conséquent réduire les surestaries et améliorer la cadence de nos opérations d’exploitation.
Ces bras qui ont été fournis et installés par la SCDP, en remplacement des flexibles utilisés jusqu’à date, vont améliorer la sécurité des opérations de déchargement d’une part, mais également la célérité des opérations de connexion au navire d’autre part. ce qui constitue un autre levier de réduction du temps de planche des navires.
Cette infrastructure nous permettra également, dès la construction du second pipeline reliant le PAD à nos dépôts pétroliers, de doubler au moins la cadence de déchargement actuelle, car nous pourront procéder au déchargement en même temps deux lots de produits distincts. Toute chose qui concoure également à réduire les coûts induits.
En tout état de cause, il y a substantiellement, grâce à la disponibilité permanente de cet ouvrage, des économies à réaliser sur des coûts engendrés parfois par une rallonge du temps d’attente ou de déchargement des navires.
Quelle appréciation faites vous de la collaboration entre le PAD et la SCDP, deux entreprises parapubliques qui ont mené à bien le projet de
reconstruction d’un appontement pétrolier hors service depuis plus de deux décennies?
Cette collaboration participe de notre volonté commune de voir sécurisés et modernisés nos divers outils de production, et, c’est aussi notre contribution pour un Cameroun émergent, prôné par le Chef de l’État.
Je voudrais saisir cette occasion pour exprimer mes sincères remerciements à Monsieur le Directeur Général du PAD qui, des années après la destruction accidentelle de cet ouvrage, a décidé le reconstruire dans un contexte économique difficile, où le nerf de la guerre n’est toujours pas à portée de mains. Je salue donc ce partenariat qui pourrait servir de modèle.
