La naissance douloureuse de la RTC

Contexte:

La RTC a été créée, en 2019, suite à la décision du Port Autonome de Douala de reprendre la gestion de son terminal à conteneurs, mettant fin à un contrat de concession avec DIT (Douala International Terminal) du Groupe Bolloré-APMT, d'une durée de 15 ans.  

Cette création fait suite à la contestation, par le Groupe Bolloré-APMT, des résultats de l'appel d'offres lancé en 2018 et faisant de l'entreprise suisse TIL, le nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs. 

Objectif :

L'objectif était de mieux maîtriser les activités du terminal et d'augmenter les revenus du port. 

Impact:

La RTC a permis au port de Douala de générer des revenus plus importants et de prendre le contrôle de ses activités. 

Résultats immédiats :

Dès sa première année, la RTC a réalisé un chiffre d'affaires de 49 milliards de FCFA. Il n'a pas arrêté de grimper depuis lors. 


L'appel d'offres et le début de la bataille judiciaire.

Un appel international à manifestation d’intérêt est lancé le 12 janvier 2018.

Il est remporté par la société italo-suisse TIL (Terminal Investment Ltd), filiale de MSC. Le Groupe Bolloré-Apmt se classe 7ème sur 9, selon les résultats publiés le 16 septembre 2019. Il conteste ce rang, saisit la  justice camerounaise et internationale. 

Prenant la mesure du risque, le Conseil d’administration du PAD, du 6 décembre 2019, décide de la création de la RTC pour reprendre la gestion et l’exploitation du terminal à conteneurs du port de Douala après la fin de la concession de Douala international terminal (DIT) dès le 1er janvier 2020.

La justice donne gain de cause au consortium Bolloré-Apmt. En effet, le 31 décembre 1999, date officielle de la fin des 15 de concession, le tribunal administratif du Littoral ordonne "la suspension des effets de la résolution du 6 décembre 2019 du conseil d’administration du Port autonome de Douala (PAD) portant création et organisation de la régie déléguée de gestion, d’exploitation et de maintenance du terminal à conteneurs du port de Douala-Bonabéri et tout acte pris sur son fondement ou en son application, jusqu’à ce qu’il soit statué sur sa légalité ".

Le PAD passe outre : "Cette décision de la chambre administrative, rendue en défaveur du PAD, n’aura pas un impact sur la fin de la concession de Douala International Terminal et son départ sur les quais du Wouri . Le PAD n’est d’ailleurs pas tenu de lancer un nouvel appel d’offres et peut décider de gérer son terminal à conteneurs en régie. Le décret du 24 janvier 2019 réorganisant le PAD lui en donne le pouvoir ."

 

La RTC démarre ses activités

Le 1er janvier 2020, le PAD procède à la réquisition de tous les actifs de l’ancien concessionnaire.

 

DIT qualifie « d’illégale » cette réquisition qui voit les équipements et les 410 employés de l’ancien concessionnaire tomber dans l’escarcelle de la régie mise en place. 
DIT tente de bloquer le fonctionnement du terminal en emportant ses logiciels de facturation et d'exploitation. Il contrait ainsi la nouvelle régie à une gestion manuelle des opérations. 


Documentation