Au cours de la période allant de la fin des années 1980 au début du siècle en cours, le Cameroun a connu une vague de fermetures d’entreprises publiques, conséquence directe de la crise
économique amorcée dans les années 1980 et des programmes d’ajustement structurel imposés par les bailleurs internationaux.
Cette période a vu disparaître des piliers de l’économie nationale, tels que :
- Cameroon Airlines (CAMAIR), fleuron du transport aérien
- CAMSHIP, dans le transport maritime
- SOCAME, spécialisée dans les engrais
- SNEC, gestionnaire historique de l’eau
- REGIFERCAM, opérateur ferroviaire national
- CELLUCAM, dans la production de cellulose
- SOTUC, dans les transports urbains
- ONCPB, régulateur des produits de base
- FONADER, soutien au développement rural
- CAC, Crédit Agricole du Cameroun
Ces fermetures ont marqué :
- La fin d’un modèle étatique de développement industriel
- Le début d’une privatisation massive, souvent controversée
- La perte de milliers d’emplois qualifiés
- Un tournant dans la mémoire économique du pays
Aujourd’hui, ces entreprises disparues constituent une mémoire industrielle précieuse, à documenter et valoriser pour comprendre les trajectoires économiques du Cameroun.