Anicet Georges EKANE

Date de dernière mise-à-jour : 1/12/2025

Anicet Ekane a effectué une partie de sa scolarité au Cameroun (Lycée Joss, Collège Alfred Saker) avant de poursuivre ses études supérieures en France, notamment :

• au Collège Saint-Pierre à Lille.
• Université Lille 1 et ESCAE (spécialisation en économie et administration).

L'éveil et le militantisme Upéciste (UPC)

• 1971 : Son éveil politique est un choc car, encore lycée, il assiste à l'exécution d'Ernest Ouandié à Bafoussam, dernier chef historique de l'UPC encore en clandestinité.

• 1973 : Il rejoint l'Union des Populations du Cameroun (UPC), qu'il milite activement dans la clandestinité, notamment au sein de l'Union Nationale des Étudiants du Cameroun (UNEC) en France.

• 1990 : Il est arrêté, jugé par un tribunal militaire, et condamné à quatre ans de prison ferme, une lourde amende et la déchéance de ses droits civiques pour son implication dans les luttes pour la démocratie. Il est libéré après six mois par grâce présidentielle, et reprend immédiatement son activité militante. Il a séjourné dans plusieurs prisons (BMM du Cener, BMM de Yaoundé, Batouri, Yokadouma, Edéa).

Fondation du Manidem

• En 1991, Il fonde avec d'autres cadres le Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (MANIDEM), un parti se positionnant comme une branche dissidente et héritière du mythe fondateur de l'UPC. Le MANIDEM est un mouvement panafricaniste, anti-impérialiste, qui prône une indépendance véritable et un développement autonome.

• Rôle : Il est le Président National du MANIDEM pendant de longues années avant d'en devenir Conseiller Politique en novembre 2009.

Candidatures présidentielles et Rôle dans l'Opposition

• Candidat à la présidentielle : Il s'est présenté à l'élection présidentielle à deux reprises : en 2004 et en 2011.

• Artisan du Multipartisme : Il a joué un rôle clé dans la structuration de l'opposition et l'organisation des mouvements de contestation civile dans les années 90, comme les opérations "Villes Mortes" et "Cartons Rouges".

• Soutien à Maurice Kamto : En 2025, il fait un geste politique marquant en offrant à l'opposant Maurice Kamto du MRC la possibilité de présenter sa candidature à l'élection présidentielle sous la bannière du MANIDEM, après le rejet initial de la candidature de Kamto. Il a plaidé cette cause devant le Conseil constitutionnel en août 2025.

• Alliance avec Issa Tchiroma : Après le rejet final de la candidature Kamto, il s'allie avec Issa Tchiroma Bakary, qui conteste les résultats des présidentielles 2025.

• Décès en Détention : Suite à cet engagement et son soutien à la contestation des résultats, il est incarcéré et est décédé en détention le 1er décembre 2025.